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 L'origine de l'Homme, sa nature, son essence
 

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19 mars 2016 6 19 /03 /mars /2016 15:07

Michel Brunet, découvreur de ToumaÏ, a occupé la chaire de paléontologie du Collège de France de 2008 à 2011.

Découvrez ses cours en podcast, des séminaires et mille autres sujets passionnants sur sa page du Collège de France.

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 11:30

Ce vestige humain, âgé de 550 000 ans, est bien plus vieux que les os et crânes humains déjà découverts dans cette grotte des Pyrénées-Orientales.


La Caune de l’Arago est toujours fouillée chaque été. Outre des kilos de restes d’animaux des climats froids et des outils en pierre, les travaux de ces dernières années ont permis de mettre au jour des mandibules humaines (os de la mâchoire inférieure), un humérus, un fémur et un péroné, puis une incisive l’an dernier… Les trouvailles dépendent de la strate fouillée. Principe de base en archéologie : plus c’est profond, plus c’est vieux.


«Cette année, les niveaux les plus anciens en cours de fouille correspondent à une période froide, sèche, ventée, d’environ 560 000 ans», explique le site de Tautavel dans un communiqué. A cette époque, «les chasseurs acheuléens ont abandonné dans la grotte les restes de leurs repas : chevaux, rennes, bisons, rhinocéros, mouflons… Ces niveaux d’occupation sont jonchés d’ossements d’animaux désarticulés, fracturés et de pierres taillées utilisées sur place. Or, jeudi, c’est une dent humaine qui est apparue parmi ces vestiges.»


D’un âge estimé à 560 000 ans, elle est donc 100 000 ans plus vieille que les premières traces de l’homme de Tautavel dont on disposait. D’où le caractère exceptionnel de sa découverte. C’est une incisive inférieure centrale, provenant d’un corps d’adulte, bien usée. «Cette dent permettra aux chercheurs, via l’étude des caractères internes par imagerie 3D entre autres, de mieux caractériser la morphologie des premiers européens», précise-t-on à Tautavel. Sur place, les fouilleurs bénévoles espèrent bien dégager d’autres fossiles du même type cachés derrière la dent. L’excitation est à son comble.




A qui appartient la dent ?
Si l’on parle de l’individu, l’aspect usé de cette incisive inférieure droite laisse penser qu’elle appartenait à un homme ou une femme de 25 ou 30 ans (assez âgé, pour l’époque). Une autre dent, une incisive inférieure gauche, aussi vieille et retrouvée l’an dernier mais dont la trouvaille avait été plus discrète, pourrait appartenir au même individu. Si on parle de l’espèce, la dent est un reste d’Homo heidelbergensis, un hominidé européen qui est l’ancêtre de l’Homme de Neandertal. « Certains pensent qu’il était également présent en Asie et en Afrique, nous précise depuis le Centre de recherches de Tautavel Tony Chevalier, de l’Université de Perpignan. Et dans ce cas, il aurait pu donner Neandertal sur notre continent, etHomo sapiens en Afrique. » Ce qui n’est à l’heure actuelle qu’une supposition, mais qui souligne l’intérêt de l’étude d’Homo heidelbergensis.


Que nous apprend-elle ?
L’intérêt principal de cette dent est le bond dans le passé qu’elle fait faire aux chercheurs, ramenés 100.000 ans en arrière par rapport aux restes humains les plus vieux du site de Tautavel. « Avec cette dent, on s’approche du début d’Homo heidelbergensis en Europe, explicite Tony Chevalier. On va pouvoir compléter nos connaissances sur cette espèce, dont l’origine est très mal connue. » D’autant plus que la grotte de Tautavel a un double intérêt : dévoiler l’anatomie de ces hommes préhistoriques, mais aussi leur environnement, grâce aux nombreux restes d’animaux et d’outils retrouvés près des fossiles humains. Et comprendre l’évolution sur des centaines de milliers d’années de cette espèce, c’est en savoir plus sur l’apparition de notre cousin Neandertal – voire, si l’on admet qu’heidelbergensis ait aussi été africain, sur la nôtre.


Quelles sont ses limites ?
« Je ne dirais pas que retrouver une seule dent constitue une découverte majeure, malheureusement » : ce manque d’enthousiasme, recueilli par l’AFP, vient du paléoanthropologue britannique Matthew Skinner. Et il est vrai qu’une dent, c’est bien, mais une incisive inférieure, c’est plutôt moyen. « Une incisive supérieure, ou une prémolaire, aurait livré plus d’informations, regrette Tony Chevalier. Ce qui serait formidable, ce serait de trouver, dans ces niveaux d’ancienneté, une mandibule, ou même un crâne. » Et même un humérus ou un fémur, pourquoi pas : n’importe quel os plus parlant que cette incisive, et comparable à des restes humains moins âgés, ravirait les chercheurs. Ces découvertes récentes sont au moins un espoir : si deux dents ont été mises au jour en un an, d’autres ossements pourraient suivre.








Libération.fr

20 minutes.fr




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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 16:26
Bras de pré-néandertalien
Bras de pré-néandertalien

Par Nathaniel Herzberg

Il a déjà un nom : l’homme de Tourville-la-Rivière. Une équipe de scientifiques de l’Institut national d’archéologie préventive et du CNRS a annoncé, jeudi 9 octobre, la découverte des « vestiges d’un pré-Néandertalien » : les trois os longs (humérus, radius, cubitus) du bras gauche d’un individu adulte (ou « vieil adolescent »), de sexe encore indéterminé, vieux de quelque 200 000 ans. Ces ossements ont été mis au jour dans le cadre d’une campagne en bord de Seine, à 15 km en amont de Rouen, préalable à l’exploitation du site par l’industrie gravière.
Ces trois os appartenant au bras gauche d'un pré-néandertalien vieux d'environ 200 000 ans ont été trouvés en Seine-Maritime.
La découverte est « majeure », a insisté, jeudi, Jean-Philippe Faivre, chargé de recherche au CNRS et premier signataire de l’article publié le même jour dans la revue américaine PlOS One. « Elle va permettre de faire avancer la compréhension de la dynamique du peuplement des Néandertaliens, de leur apparition, il y a quatre cent cinquante mille ans, à leur disparition, il y a environ trente mille ans », poursuit le paléontologue. C’est en effet la deuxième fois seulement que des restes humains du Pléistocène moyen (781 000-128 000) sont retrouvés en France au nord de la Loire. Jusqu’ici, la dizaine de sites recensés en Europe du Nord-Ouest se concentraient en Allemagne et en Grande-Bretagne.


Le site de Tourville-la-Rivière était déjà connu. Dans ce méandre, deux précédentes campagnes avaient mis en évidence une grande variété d’animaux, carnivores (ours, loups), grands herbivores (aurochs, chevaux, cerfs, chevreuils) et plus petits mammifères (chats, lièvres, castors). Ils y avaient également retrouvé un important site de taille de silex. Et c’était jusqu’ici la grande particularité des lieux. « Les pré-Néandertaliens venaient recueillir les carcasses animales rejetées par la rivière », détaille l’archéozoologue Céline Bemilli. Ils y confectionnaient leurs lames et débitaient la viande – peut-être –, les peaux, les tendons et les os, plus probablement. Ce que les archéologues avaient nommé un « charognage actif ».


DE NOMBREUX MYSTÈRES


Lors de la dernière campagne, en septembre 2010, les scientifiques s’étaient toutefois gardés d’annoncer ce qui constituait en réalité leur perle : ce bras complet, le deuxième jamais retrouvé sur un pré-Néandertalien. Ils souhaitaient en effet l’étudier de plus près, affiner la datation, tenter d’en comprendre le parcours et les particularités. Quatre ans plus tard, ils sont désormais capables de proposer des hypothèses. Mais de sérieux mystères demeurent.





La provenance, d’abord. L’homme de Tourville-la-Rivière n’est pas mort sur place. Comme les cadavres d’animaux, le bras est arrivé par la rivière. Comme eux, les alluvions du fleuve l’ont rapidement recouvert, permettant de le protéger. Etait-il déjà séparé du reste du corps ? « C’est très probable », estime Bruno Maureille, paléoanthropologue à l’université de Bordeaux, qui a étudié les vestiges. Les scientifiques ignorent en revanche si la main avait déjà été détachée. Ils n’ont, en tout cas, retrouvé ni phalanges ni autres petits os, malgré un tamisage systématique de la terre retirée.


Le membre supérieur avait-il été arraché du corps par un animal ? Là encore, l’examen de l’os n’a pas permis de s’en assurer. Les articulations auraient pu aider à le savoir mais elles n’ont pas été récupérées. Les scienfiques soulignent cependant l’absence de traces de morsure sur les os, malgré les nombreuses études d’imagerie réalisées en laboratoire.


ANOMALIE OSSEUSE


L’examen osseux a toutefois été particulièrement fécond. La datation, réalisée en Australie et en Espagne par deux techniques différentes (uranium 238 et electron spin resonance), a confirmé l’âge du capitaine : environ 200 000 ans. Surtout, l’étude anatomique a permis de retrouver sur l’humérus (bras) comme sur le radius (avant-bras) des caractéristiques propres à la lignée néandertalienne.


Enfin, les techniques d’imagerie et la reconstruction topographique ont mis en évidence, sur la crête de l’humérus, un relief osseux de 4 cm jusqu’ici inconnu. Du moins chez Néandertal. Dans la littérature scientifique, pareille anomalie est courante... parmi les joueurs de baseball. Les paléontologues n’en ont rien conclu sur la nationalité américaine du squelette ou son amour du sport. « Notre hypothèse est que cette anomalie est la conséquence de mouvements répétés d’extension du bras avec éloignement du reste du corps, a indiqué Bruno Maureille. Peut-être un lancer. » « Ou un trouble musculo-squelettique », envisage Jean-Philippe Faivre. D’autant que le bras avait subi au moins un arrachement ligamentaire.



L’équipe entend dorénavant poursuivre l’étude morphologique des trois os, les comparer notamment plus systématiquement aux différents vestiges de pré-Néandertaliens retrouvés en Europe et au Proche-Orient. Elle souhaite également lancer une recherche d’ADN ancien. Depuis dix ans, les techniciens sont parvenus à retrouver du matériel génétique sur des ossements encore plus anciens. Une telle découverte permettrait de situer plus précisément le squelette dans la longue lignée néandertalienne. Et de voir si, par hasard, l’homme de Tourville-la-Rivière ne serait pas une femme.

LE MONDE | 09.10.2014 à 16h22 • Mis à jour le 10.10.2014 à 15h44

Le bras d’un pré-Néandertalien trouvé au bord de la Seine
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 16:14

Le professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies émergentes, nous explique comment la génétique va bouleverser notre perception de l'évolution.

La lecture des gènes de nos ancêtres vient de faire tomber une légende scientifique. Le décryptage du génome complet d'un homme de Neandertal (1) confirme en effet que la sélection de l'homme moderne à partir d'un ancêtre unique, Homo sapiens sapiens, qui aurait fait disparaître des hommes moins évolués, est fausse. La réalité est que nous avons dans notre patrimoine génétique une proportion plus ou moins grande de gènes dont l'origine vient de deux autres hominidés différents de celui que nous revendiquions comme ancêtre, en l'occurrence des hommes de Neandertal et de Dénisova. Ce travail montre, d'ailleurs, qu'il y a probablement une quatrième source à notre origine, un hominidé archaïque inconnu.

Nous savions, depuis un certain temps, que le métissage s'était généralisé, grâce à l'étude sur les gènes de groupes sanguins associée à l'immunité (2) réalisée par Laurent Abi-Rached, chercheur à la faculté de médecine de l'université Stanford. Ces études de génétique sur les anciens squelettes éclairent la proportion des gènes de différentes origines dans les populations du monde et montrent même que certaines maladies génétiques sont héritées de nos ancêtres de Neandertal !


Viols et inceste


Ces études génétiques nous enseignent aussi quelque chose sur la sexualité de nos ancêtres. D'une part, le métissage était généralisé et résultait peut-être de choix volontaires, mais plus probablement d'épisodes de viols succédant à des guerres tribales. Ces viols ont probablement été à l'origine de réarrangements importants des populations. Par ailleurs, ce travail nous révèle que la sexualité à l'intérieur du groupe familial, en clair l'inceste, était commune. Des travaux génétiques montrent en effet une proximité considérable entre les deux jeux de chromosomes de nos ancêtres qui ne peut exister que chez les enfants de cousins germains ou de frères et soeurs.


La génétique va bouleverser notre perception de l'évolution et du monde ainsi que la pérennité des valeurs qui ont fait l'homme. Nous ne sommes probablement pas à la fin de nos surprises...

Le Point.fr - Publié le 14/01/2014 à 10:47
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/didier_raoult/raoult-nos-ancetres-etaient-des-metis-incestueux-14-01-2014-1780014_445.php


(1) Prufer K., Racimo F., Patterson N., Jay F., Sankararaman S., Sawyer S., et al. "The Complete Genome Sequence of A Neanderthal from the Altai Mountains". Nature 2014 Jan 2;505(7481):43-9.


(2) Abi-Rached L., Jobin M. J., Kulkarni S., McWhinnie A., Dalva K., Gragert L., et al. "The Shaping of Modern Human Immune Systems by Multiregional Admixture with Archaic Humans". Science 2011 Oct 7;334(6052):89-94.

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 19:26
Le cancer existait déjà à l'époque de l'homme de Néandertal

SCIENCES - Des chercheurs ont identifié la plus vieille tumeur du monde, âgée de 120.000 ans...

La disparition de l'homme de Néandertal reste toujours un mystère. En revanche, il semble bien que notre cousin ait déjà souffert du cancer, alors que les scientifiques estimaient que l'apparition de cette anomalie cellulaire était bien plus tardive.

L'analyse d'une côte d'un homme de Néandertal vivant dans la région de Krapina, en Croatie, il y a 120.000 ans, a révélé la présence d'une tumeur osseuse, écrivent des chercheurs de l'université du Kansas dans la revue PLOS One.

Jusqu'à présent, les premières traces de cancers avaient été détectées dans des momies égyptiennes au maximum âgées de 4.000 ans, expliquent les scientifiques à la BBC.

Parce que le squelette n'est que partiel, les chercheurs n'ont pas pu mesurer l'impact de la tumeur sur la santé de cet individu. Mais selon eux, cela prouve que le cancer n'est pas apparu récemment, comme d'autres experts l'affirmaient.

P.B.

Source : 20 Minutes

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 21:10

L'homme des glaces Ötzi, dont la dépouille momifiée fut découverte il y a 21 ans dans un glacier alpin, souffrait d'une prédisposition aux maladies cardio-vasculaires, selon une nouvelle étude. Sur la base d'une analyse de l'ADM de la momie, vieille de plus de 5.000 ans, les chercheurs ont pu établir qu'Ötzi avait une prédisposition génétique aux maladies cardio-vasculaires et souffrait déjà d'un durcissement de ses artères quand il a été tué, selon les résultats de l'étude consultable mercredi sur le site du musée archéologique du Tyrol du sud, où sa dépouille est conservée.

«La preuve qu'une telle prédisposition génétique existait déjà au temps d'Ötzi est très intéressant pour nous», ont commenté l'antropologue Albert Zink et le bio-informaticien Andreas Keller, qui ont mené l'analyse. «Cela indique que les maladies cardio-vasculaires ne sont en aucun cas liées essentiellement à un style de vie moderne. Nous sommes impatients d'utiliser ces données afin de pouvoir explorer la façon dont ces maladies se développent», ont-il ajouté, cités dans un communiqué.

Le même héritage génétique que la population vivant aujourd'hui en Corse ou en Sardaigne

Les scientifiques ont aussi réussi à déterminer que les ancêtres de l'homme des glaces avaient immigré du Moyen-Orient et disposaient du même héritage génétique que la population vivant aujourd'hui en Corse ou encore en Sardaigne. Ils ont aussi confirmé qu'Ötzi avait les yeux marrons et les cheveux bruns, et qu'il était allergique aux produits laitiers.

Source : 20 minutes

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 12:08

 

 

Malgré une taille de cerveau similaire aux humains modernes, qui leur étaient contemporains, les Néandertaliens présentaient une structure cérébrale différente. Une partie importante de leur cerveau était en effet dévolue à la vision, au détriment d'autres fonctions comme le lien social, selon une étude publiée mercredi 13 mars. Cette organisation atypique n'est peut-être pas étrangère à leur disparition d'Europe, il y a quelque 30 000 ans.

Eiluned Pearce et Robin Dunbar, de l'Université d'Oxford et Chris Stringer, du Musée d'histoire naturelle de Londres, ont comparé les crânes fossiles de 32 humains modernes et 13 Néandertaliens – datant de 27 000 à 75 000 ans et principalement trouvés en Europe et au Proche-Orient. Leur analyse, publiée dans la revue Proceedings B de la Royal Society britannique, montre que si les Néandertaliens et les hommes modernes de cette époque avaient sensiblement la même taille de cerveau, leurs orbites étaient en revanche beaucoup plus grandes. Ils étaient donc dotés de plus grands yeux, et leur masse corporelle était également plus importante.

 MOINS D'ESPACE POUR LA GESTION DES LIENS SOCIAUX

Ces découvertes "suggèrent que le cerveau des Néandertaliens avait de plus grandes zones dédiées à la vision et à la maîtrise du corps", a expliqué Eiluned Pearce. Si les Néandertaliens avaient de plus grands yeux, c'est probablement parce qu'ils ont évolué en Europe, à des latitudes où la lumière est rare, alors qu'Homo sapiens émergeait d'Afrique. Etant donné que leur cerveau était de même taille que celui des humains modernes, il restait logiquement aux Néandertaliens moins d'espace cérébral pour d'autres fonctions cognitives, en particulier la gestion des liens sociaux.

"Nous avançons que ces différences dans l'organisation du cerveau (...) auraient pu signifier des différences cognitives entre ces deux espèces", explique ainsi Eiluned Pearce. Selon le chercheur, la taille du groupe social d'un individu est liée à la taille de zones spécifiques du cerveau. Or, si le cerveau des Néandertaliens était essentiellement dévolu à la vision et au mouvement, "cela peut signifier qu'ils avaient de plus petites zones du cerveau associées au traitement de la complexité sociale". Les Néandertaliens auraient ainsi été "cognitivement limités à de plus petits groupes".

"PLUS EXPOSÉS QUE LES HOMMES MODERNES"

Ces différences dans la structure cérébrale ont pu dès lors avoir des conséquences importantes sur leur évolution : si les Néandertaliens avaient des liens sociaux moins étendus, cela voulait dire moins de possibilités de recours en cas, par exemple, de pénurie de ressources locales. Les petits groupes sont également plus sujets à des fluctuations démographiques, d'où un plus grand risque d'extinction. Leurs capacités à préserver les connaissances culturelles sont également moindres, et les innovations sont davantage susceptibles d'être perdues.

"En résumé, si les Néandertaliens avaient de plus petits groupes sociaux, cela aurait pu conduire à leur extinction de multiples manières", a souligné Eiluned Pearce. Ils ont ainsi pu être "plus exposés que les hommes modernes, face aux défis écologiques de l'ère glaciaire", a relevé le Pr Robin Dunbar.

 

Source : Lemonde.fr

 

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 20:25

Mary Leakey, née Mary Douglas Nicol le 6 février 1913 à Londres et morte le 9 décembre 1996 à Nairobi (Kenya), est une paléontologue et archéologue britannique qui a consacré ses recherches à la Préhistoire de l'Afrique de l'Est.

Dès 1935, elle découvrit en Tanzanie deux fragments d'os pariétaux d'un probable Homo erectus.

Elle fit d'importantes découvertes d'Homo erectus et d'australopithèques (dont Zinj ayant vécu il y a 1,8 million d'années environ), mis au jour avec son époux Louis Leakey en 1959, sur le site d'Olduvai en Tanzanie, qu'elle reprit en charge après la disparition de Louis.

Mary Leakey fit diverses campagnes sur le site de Laetoli en 1959, 1964, puis à partir de 1974. Elle devint célèbre pour sa participation à l'étude, à partir de 1978, des traces de pas de trois hominidés bipèdes (des Australopithecus afarensis ?) fossilisées dans des cendres volcaniques à Laetoli en Tanzanie. Cette piste est celle de trois individus de corpulences différentes.

 

Voir l'article sur les empreintes de pas de Laetoli 

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 20:57

Il s'agit sans doute de la plus importante découverte archéologique au monde de ces dernières années. Des archéologues ont mis au jour dans l’est de la Bulgarie, près de Provadia, une ville préhistorique susceptible d’être la plus vieille d’Europe, fondée autour d’une exploitation de sel. Cela pourrait aussi expliquerl’origine d’autres richesses dans la région. 

 

Cette ville préhistorique, située à une heure de Provadia, serait datée entre 4 700 et 4 200 ans avant notre ère, soit quinze siècles avant la fondation de la civilisation grecque antique. Entre 300 et 350 personnes vivaient dans cette ville au 5e millènaire avant Jésus-Christ, dans des maisons comptant jusqu’à deux étages. Les archéologues se sont rendu compte seulement récemment que la localité fortifiée, centre religieux et de commerce, répondait aux critères de ville préhistorique. «Nous ne parlons pas de ville dans le sens des cités-états grecques, des villes romaines ou médiévales, mais de ce que fut, pour les archéologues, une ville au 5e millénaire avant Jésus-Christ », déclare le chef de l’expédition Vasil Nikolov, archéologue du musée archéologique de Sofia, qui a annoncé la nouvelle le 29 octobre.

 

Lors des fouilles menées sur le site de Provadia-Solnitsata depuis 2005, les archéologues ont ainsi découvert des ruines de maisons à deux étages, de sanctuaires et d’un portail, ainsi que de bastions et de trois murailles. Ces vestiges datés au carbone appartiennent à l’époque du Chalcolithique moyen et tardif, soit entre l’an 4700 et 4200 avant J.-C.

VIDEO. Des archéologues bulgares découvrent la plus ancienne ville d'Europe




Des fouilles menées depuis 2005

Une petite nécropole, qui doit encore être étudiée de près, vient aussi d'être mise au jour. Ces découvertes sont «extrêmement intéressantes», commente l’archéologue Krum Bachvarov de l’Institut national d’archéologie, en particulier les différentes positions des corps et des objets découverts dans les tombes, qui diffèrent des autres sépultures datant du néolithique mises au jour en Bulgarie. 


source : LeParisien.fr

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 14:03

DECOUVERTE - Le squelette complet d’un jeune mammouth a été exhumé en région parisienne. Une trouvaille exceptionnelle...

Un fossile complet de mammouth laineux a été mis à jour à Changis-sur-Marne, près de Meaux, en Seine-et-Marne, a annoncé ce mardi la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d'Ile-de-France.

«La découverte d'un mammouth complet est très rare en France et nous allons pouvoir l'étudier dans des conditions scientifiques exceptionnelles», a déclaré à Sipa Bruno Foucray, conservateur régional d'archéologie. L’animal aurait vécu entre 200.000 et 50.000 ans avant notre ère et serait mort jeune adulte, entre 20 et 30 ans. Les ossements, d’une taille impressionnante, ont été découverts l'été dernier à l'occasion de la fouille d'un site gallo-romain par l'Institut de recherches archéologiques préventives (Inrap).

«Helmut» probablement bientôt exposé au public

Exhumé mi-octobre, le squelette de l’animal, mesurant environ 3 mètres, va faire l’objet d’un moulage a précisé Bruno Foucray. Puis il sera transporté dans une dizaine de jours au Museum national d’histoire naturelle à Paris. Après avoir été étudié, il pourrait être exposé au public.

Elément très important pour les archéologues, deux éclats de silex ont été découverts près du crâne, suggérant un contact entre le mammouth et l'homme de Néandertal. L'analyse des ossements devrait permettre de reconstituer l'histoire de l'animal, baptisé «Helmut» par l'équipe de fouille même si on ignore encore s'il s'agit d'un mâle.

Le précédent squelette complet de mammouth avait été retrouvé en France en 1859 à Lyon. Il est aujourd’hui visible au Musée de Lyon. Entre 1902 et 2012, huit autres squelettes ont été découverts en Russie.

 A.D. avec agences
Source : 20 minutes
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