Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 L'origine de l'Homme, sa nature, son essence
 

Recherche

15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 16:18

Le site de Terra Amata, près de Nice (06, France) se trouve sur les pentes occidentales du mont Boron. C'est à la suite d'importants travaux de terrassement que des fouilles de sauvetage furent organisées de janvier à juillet 1966 sous la direction d'Henry de Lumley. Le gisement s'étendait sur environ 120 m2 et présentait une succession de niveaux riches en matériel archéologique et en structures d'habitat (cabane, foyers...).

La séquence stratigraphique du gisement, épaisse d'environ 10 m, se compose en particulier d'une succession de trois plages fossiles (A, B, Cl) surmontées chacune par des dépôts éoliens.

Le matériel archéologique provient du complexe stratigraphique Cl (daté d'environ 380 000 ans).

L'outillage lithique des différents niveaux archéologiques est attribué à l'Acheuléen. Il compte de nombreux outils sur galets, pour la plupart en calcaire (choppers, galets à enlèvement isolé, chopping-tools, pics et quelques bifaces), mais aussi en quartzite, silex et même rhyolitc. Ces matériaux auraient essentiellement été prélevés sur les plages proches. Hachereaux et pics sont absents des niveaux les plus récents. Le débitage fut en grande partie effectué sur place, comme en témoigne la présence du nucléus et les remontages qui ont pu être réalisés.

La faune des grands mammifères de l'ensemble Cl, dont l'association est caractéristique d'une période tempérée, comprend le cerf, le daim, le tahr, le sanglier, le rhinocéros de Merck, l'éléphant antique et l'ours. Les léporidés sont représentés par le lapin. Les carnivores sont quasi-absents de l'assemblage. Le lapin est l'espèce la plus abondante, suivie du cerf et de l'éléphant. L'accumulation de restes de léporidés sur le site serait d'origine anthropique. L'analyse spatiale des vestiges montre l'antiquité de la structuration des habitats. La présence humaine est attestée par des coprolithes et une empreinte de pied.

 


Extrait de "Les grands découvertes en préhistoire dans la régioin Provence-Alpes-Côte d'Azur"
Xavier DELESTRE - Jacques BUISSON-CATIL

Ministère de la Culture et de la Communication
Edisud

2006

Partager cet article
Repost0
9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 16:30
Cuisson des aliments
Les plus anciennes traces d'utilisation du feu apparaissent il y a environ 1,4 millions d'années. Cette révolution alimentaire pourrait être un facteur déterminant dans l'histoire de l'évolution de notre espèce : elle aurait permi, grâce à une mastication plus facile et une digestion plus efficace, de passer d'une alimentation plutôt végétarienne à une alimentation plus carnée ; cela pourrait être mis en rapport avec l'augmentation du volume cérébral, fortement constaté à cette période. Par ailleurs, la cuisson des aliments induit une modification substantielle dans les rapports sociaux, dans l'organisation d'une prédation collective et organisée d'une part, et dans le regroupement du clan dans ce qui aurait été les premiers repas "de famille".
Source : Aux origines de l'humanité, le propre de l'homme
P. Picq et Y. Coppens, Fayard, 2001



Feu (maîtrise du)

C'est aux environ de -600 000 ans que les Hommes maîtriseront le feu en laissant des traces nettes. C'est aussi à cette époque que la taile relative du cerveau augmente de manière significative. Pour autant, il est fort probable que certains modes de cuisson, qui ne laissent pas de trace nette, aient précédé l'invention de foyers structurés.



Flûtes en os
On a trouvé des flûtes en os à Isturitz, dans les Pyrénées-Atlantiques. L'une d'elles, presque complète, en os de vautour, datait du gravettien, c'est-à-dire près de 25 000 ans.
Source : "la préhistoire expliquée à mes petits-enfants"
Jean Clottes, Seuil, 2002



Arcs et flèches
On ne sait pas exactement quand est apparu l'arc. Le plus ancien fragment date de 11 000 ans. Realisé en bois, il se conserve difficilement. Il est possible qu'il ait été inventé avant, car 10 000 ans plus tôt, et par la suite, on trouve des pointes effilées en silex : elles pouvaient faires d'excellentes pointes de flèches, alors qu'elles auraient été un peu légères pour des sagaies.

Source : "la préhistoire expliquée à mes petits-enfants"
Jean Clottes, Seuil, 2002



Céramique
Les plus anciens vestiges de céramique nous viennent du Japon ; ils datent d'environ -10 000 ans.


Pirogues
Les plus anciennes pirogues connues, qui ont moins de 10 000 ans, sont faites dans des trons de bois creusés et évidés. Il y a pu en avoir bien avant, comme tend à le faire penser le peuplement de l'Australie, entre 55 000 et 60 000 ans, qui a demandé le franchissement de bras de mer de 70 km et plus ; ces homo sapiens explorateurs possédaient donc des radeaux ou des pirogues.
Source : "la préhistoire expliquée à mes petits-enfants"
Jean Clottes, Seuil, 2002


Dentistes et carie dentaire
La sédentarisation du néolithique amène un nouveau régime alimentaire qui engendre de nouveaux problèmes ! L'augmentation des sucres favorise le développement de caries dentaires. La farine, fabriquée dans des meules en pierre, contient de la poussière rocheuse. Le pain craque sous la dent. Conséquence : l'émail s'use rapidement. Mâcher devient douloureux. Les premiers dentistes connus apparaissent au Pakistan, il y à 9000 ans.
Source : "Histoire de France"
Gallimard jeunesse, 2007



Trépanation
Le premier crâne trépané est mis au jour en 1685, par Montfaucon, à Cocherel, mais ce n’est qu’en 1816 que Jean-Denis Barbié du Bocage présente un crâne trouvé à Nogent-les-Vierges « présentant un traumatisme qui avait fait perdre une partie du crâne, ce qui n’empêcha pas son possesseur de vivre encore de longues années (12 ans d’après l’estimation de Frédéric Cuvier). Les premières de ces interventions remonteraient vers la fin du néolithique, entre -5000 et -3000 ans.


Arnaque
Le concept d'arnaque est avéré vers la fin de l'âge de bronze, soit aux environs de 1000 ans avt JC. En effet, on a retrouvé en Méditerranée des lingots de cuivre, d'étain et de bronze destinés à l'échange commercial, dont seul l'extérieur était de la matière concernée, le centre étant de matière quelconque.
Source : "L'apogée de l'âge du bronze"
Franz-Leopold Schmelzer, Gerhard J. Rekel - Document vidéo, 2007
Partager cet article
Repost0
23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 16:14
"Fouiller le passé, rechercher et étudier des créatures préhistoriques, des os fossilisés de plusieurs millions d'années, dans la poussière ou dans le recoin d'un musée, c'est l'image que l'on a du paléontologue. Mais au delà de ce cliché, ce professionnel peut être utile dans différents emplois."

France 5 propose sur son site des fiches-métiers, dont certaines renvoient à des professions rares qui feront sans doute rêver plus d'un visiteur du blog Genre.homo.

Voici celle du
paléontologue.
Partager cet article
Repost0
12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 14:53
toumai1.jpgToumaï, alias Sahelanthropus tchadensis, le représentant de la plus ancienne espèce connue d’hominidé, a bien sept millions d’années. Michel Brunet, professeur au Collège de France, qui en avait mis au jour le crâne à l’ouest de la vallée du Rift dans le Djourab tchadien en 2001, l’avait daté mais avait demandé confirmation. Pour ce faire, des chercheurs du CNRS ont utilisé le béryllium 10, isotope radioactif du béryllium, un métal, qui date Toumaï  à 7,04 millions d’années précisément. Une période « proche » de celle où les chimpanzés et les hominidés ont divergé dans l’évolution.

Source : Lyon Plus, 29 février 2008
Partager cet article
Repost0
25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 18:45
Sur ARTE
Samedi 26 janvier 2008 à partir de 21h00

Rediffusion 27 janvier à 14h00

>> À 21h00
L'apogée de l'âge du bronze - Le triomphe du négoce en Méditerranée

L'épave d'Uluburun, gisant par 40 mètres de fond au large de la Turquie, ne contenait pas moins de 20 000 pièces de toutes sortes : amphores géantes portant le sceau de Néfertiti, précieuses céramiques de Mycènes, ivoire d'éléphant, perles d'ambre, scarabée en or et objets de culte d'origines diverses, mais aussi de nombreux lingots de cuivre et d'étain. Jamais les archéologues ne s'étaient trouvés devant une telle variété d'objets et de matières premières. Dix années de plongées et de fouilles ont permis de reconstituer non seulement la maquette du navire qui transportait ce trésor, mais aussi d'établir des comparaisons avec d'autres sources documentaires, comme celles de la cité d'Ugarit, et de confirmer la richesse des échanges commerciaux et culturels dans le bassin méditerranéen à cette époque du bronze tardif.


>> À 21h50
Terra X : La vie quotidienne à l’âge du cuivre

Vers 5000 avant J.C., des paysans de Mésopotamie découvrent d'étranges pierres d'un vert scintillant : il s'agit de cuivre natif (ou brut) qu'ils commencent à marteler pour décorer des masques mortuaires. Plus tard, d'autres hommes constatent que ce minerai fond à la chaleur du feu. Ils le travaillent alors pour en faire des objets utilitaires, des bijoux, des sceptres et même des armes – qui s’avèrent décevantes à l’usage, car trop molles ! Bientôt, l'exploitation du minerai de cuivre se systématise, ainsi qu'en atteste l'antique gisement du Wadi Araba, situé dans l’actuelle Jordanie. L'utilisation du cuivre se répand ensuite dans les Balkans et dans le reste de l'Europe vers 3000 avant J.C. Les communautés qui fondent le métal et le vendent s'enrichissent. À côté du mobilier funéraire en or, les archéologues ont exhumé de magnifiques objets en cuivre, notamment à Varna, sur la mer Noire, dans la grotte de Nahal Mishmar, en Israël, et à Arslan Tepe, en Turquie.

Comme le montre ce documentaire, qui retrace toute l’épopée de ces premiers forgerons, la plupart des mines de cuivre fonctionneront jusqu'au début de l'empire romain. Mais la découverte du bronze, qui associe le cuivre à l'étain, ouvre une ère technologique nouvelle. Cette matière première beaucoup plus résistante permettra désormais de fabriquer armes redoutables et équipements solides. Des expéditions guerrières s'ensuivront, qui conduiront à l'asservissement de peuples entiers.



Partager cet article
Repost0
29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 19:02

La saga 'sapiens' continue. Après L'Odyssée de l'espèce et Homo sapiens, cette série retrace l'évolution de nos ancêtres depuis les débuts de la sédentarisation jusqu'à la naissance des premières civilisations. Une ère charnière dans l'histoire de notre évolution : le néolithique.

Le Sacre de l'hommeDe 10 000 à 2 000 avant Jésus-Christ, le destin de l'homme prend un tournant décisif : après des siècles de nomadisme, il s'installe à un endroit fixe. Une révolution dans son mode de vie, sur les plans social, technique et démographique, puisque la population passe de 3 à 100 millions d'habitants.

Comme les précédents opus, la série est un documentaire-fiction réalisé par Jacques Malaterre et Michel Barbeau, sous la direction de deux professeurs au Collège de France : Yves Coppens, archéologue, et Jean Guilaine, spécialiste du néolithique.

Diffusion sur France 5, lundi 3 à 20h45

Le programme sur France 5


Autour du documentaire
Partager cet article
Repost0
15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 16:27

Hommes et bêtes : quelle innocence reste-t-il entre nous ?

label-bete.jpgL’esprit du dauphin, l’intelligence des grands singes, les super pouvoirs de la mouche drosophile mutante, la disparition de la baleine… font partie de l’actualité des hommes.
Ces nouveaux animaux sont autant de miroirs de l’évolution de nos savoirs et de nos représentations.
Ils témoignent de la complexité des liens qui unissent humains et non humains. Les frontières, plus floues que jamais, ouvrent sur de nouvelles questions scientifiques et éthiques desquelles toute candeur est exclue.
Au-delà d’une nature qu’il sait aujourd’hui n’être ni éternelle ni infaillible, l’homme va devoir, pour construire le monde dans lequel il veut vivre, convenir de la juste place de l’animal.


Du 16 au 18 novembre 2007

A la Cité Scolaire Internationale
2, place de Montréal - 69007 Lyon-Gerland


Partager cet article
Repost0
12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 11:47

Le corps momifié d’Ötzi, un nomade du Néolithique, a été découvert dans un glacier des Alpes en 1991. En 2006, deux marcheurs ont décidé de refaire le chemin qu’il avait parcouru 5 000 ans avant eux, dans les mêmes conditions.

La dépouille d’“Ötzi”, ainsi nommé parce qu’il fut découvert dans la vallée de l’Ötztal, à la frontière austro-italienne, mobilise depuis des années le monde scientifique. Les innombrables prélèvements effectués sur son corps ont permis d’établir dans quelle zone des Alpes il avait grandi et s’était déplacé ainsi que son mode de vie et d’alimentation. C’est ainsi que, pour mettre leurs pas dans les siens, les deux marcheurs de 2006 ont su comment s’équiper : vêtements en fourrure ou en peau d’ours, de chèvre et de cerf et cape en herbes des marais. Les flèches à pointe de silex, le couteau, la hache en cuivre, ainsi que le grattoir, le perçoir et la lame pointue permettaient à Ötzi de chasser et de cueillir diverses plantes, fruits et champignons pour se nourrir. Les deux randonneurs suivent son itinéraire présumé et grimpent vers le col de Tiesen, à 3 200 mètres d’altitude, suivant les conseils du célèbre alpiniste autrichien Reinhold Messner.


Chemin faisant, ils essaient d’élucider le statut de notre mystérieux ancêtre : était-il berger ? chef de tribu ? chamane ? guerrier ? Et s’interrogent sur les fractures et blessures (une pointe de flèche a traversé son omoplate gauche) qui ont provoqué sa mort.

Odyssée préhistorique
Dans les pas d’Ötzi
Documentaire de Harold Woetzel
Allemagne, 2007, 1h29mn
Diffusion  le 17.11.07 2007 à 9h45 - ARTE



Source : ARTE

A voir également :
la vie sexuelle d'Otzi

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 11:34
Documentaire de Stéphane Bégoin, Vincent Tardieu et Pedro Lima

(France, 2007, 52mn)
Documentaire de Stéphane Bégoin, Vincent Tardieu et Pedro Lima
Coproduction : ARTE France, Bonne Pioche
Redifffusion le 4 novembre à 14.00, le 7 à 9.55 et le 22 à 16.00


Et si la grotte de Lascaux était d’abord un temple dédié aux constellations célestes ? Entre enquête policière et conte étoilé, ce documentaire raconte la naissance de l’astronomie préhistorique.

 

Il y a 35 000 ans, en Europe, des tribus de chasseurs cueilleurs inventent un art fascinant. Un art peuplé d’animaux surgis des profondeurs de la terre .Quelques 18 000 ans plus tard, au cœur du Périgord, ils réalisent leurs plus fabuleux chefs-d'œuvre, Lascaux. La chapelle Sixtine de la préhistoire. Les préhistoriens ont tout imaginé au sujet de cet art pariétal, de nombreuses théories ont été avancées : magie de la chasse, totémisme, chamanisme… Aucune n’a révélé le sens profond des œuvres laisses par nos ancêtres. Aujourd’hui, Chantal Jègues-Wolkiewiez, une chercheuse française indépendante, défend une nouvelle hypothèse. Pour elle, les fresques de Lascaux représentent une carte du ciel. Le ciel qu’observaient il y a 10 000 ans les premiers peintres de l’humanité.

 25 000 ans avant les débuts avérés de l’astronomie, nos ancêtres Cro-Magnon observaient déjà les mouvements complexes du soleil, de la lune et des principales constellations. Et consignaient ce savoir astronomique sous la forme d’animaux peints dans l’obscurité des cavernes. Cette hypothèse révolutionnaire est de nature à bouleverser nos conceptions sur les origines de l'art, les savoirs et des croyances des hommes préhistoriques. En faisant revivre les gestes et les rites de nos ancêtres, en dévoilant des sites majeurs de l’art rupestre, le film propose une plongée captivante au cœur de la préhistoire. Donnant la parole aux meilleurs spécialistes pour débattre de cette nouvelle théorie, il convie le spectateur à une enquête passionnante, entre grottes, abris ornés, musées de préhistoire, laboratoires de recherche et planétariums astronomiques.




Source :  ARTE


A voir également, l'album photos



Partager cet article
Repost0
2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 11:48

La région du rift est-africain a livré une grande partie des restes d'Hominidés fossiles actuellement connus dans le monde et des sites archéologiques et paléontologiques exceptionnels : Olduvai et Laetoli en Tanzanie, Omo, Melka Kunture et Hadar en Ethiopie, la région du lac Turkana aux confins de l'Ethiopie et du Kenya... La plupart de ces gisements ont été trouvés dans des dépôts fluvio-lacustres résultant des importants phénomènes d'érosion liés à la formation du rift. Des niveaux volcaniques sont interstratifiés dans ces dépôts sédimentaires, formant d'excellents marqueurs stratigraphiques. Dans les années 1960 et 1970, la datation de certains de ces niveaux volcaniques fit connaître auprès d'un assez large public les méthodes de datation par potassium-argon, argon-argon et traces de fission.

Le principe général de la méthode potassium-argon est très simple. Le 40K, l'un "des isotopes naturels du potassium, est radioactif. Sa période est de 1,25 milliard d'années et, lorsqu'il se désintègre, il forme du "Mr. Le dosage de ces deux éléments dans un minéral permet donc une détermination de son âge. La méthode peut être appliquée à la datation de minéraux tels que feldspaths, micas et amphiboles, à condition toutefois que le minéral étudié ne contienne pas d'argon au moment de sa formation, ce qui est en théorie le cas pour les minéraux volcaniques.

La méthode argon-argon est une variante récente de la méthode potassium-argon. Avant l'étude, le minéral que l'on souhaite analyser est bombardé avec des neutrons, ce qui entraîne la transformation du 40K

présent dans l'échantillon en 40 Ar . Le rapport 40K/39K est constant dans la nature, et il est donc possible de calculer l'âge de l'échantillon en mesurant ses teneurs en 39Ar et en 40Ar à l'aide d'un spectromètre de masse. Cette technique présente l'avantage de fournir des informations sur l'histoire et l'évolution dans le temps de la roche datée. Un événement postérieur à la formation de la roche (recristallisation, altération, recuit...) pourra ainsi être reconnu.

Le principe de la datation par traces de fission est complètement différent. Une partie des atomes d'uranium 238 présents dans les minéraux fissionne spontanément, selon une constante de temps connue. Les atomes 238U se scindent alors en deux atomes-fils qui sont violemment éjectés dans deux » directions opposées, endommageant localement le minéral. Une attaque chimique peut facilement rendre observable la trace de fission ainsi produite, le nombre total de traces de fission observées dans un échantillon fossile étant alors fonction du temps et de la teneur de cet échantillon en 238U.

Ces trois méthodes sont très souvent utilisées en géologie. En archéologie, elles ont permis de préciser l'âge de gisements situés dans des provinces volcaniques : Afrique de l'Est bien sûr, mais aussi Indonésie, Mexique, Italie, Massif central... Leur association avec les données de la tephrochronolo-gie (corrélation géologique et chimique de niveaux volcaniques) a ainsi permis de faire de l'Afrique de l'Est un système chronostratigraphique très précis et bien défini.


Extrait de 'Histoires d'ancêtres'
Grimaud Hervé Serre Bahain Nespoulet
Artcom' / Errance - 2005

Partager cet article
Repost0